Espace membre

Rester connecté Mot de passe perdu ? | Créer un compte
 

 

 

logo-alsace.jpg

 

Voitures brûlées : la polémique des chiffres

Rémy - Admin du site
Rémy - Admin du site

le 05/01/2013 à 18:53 Citer ce message

Depuis des années, le chiffre des voitures brûlées fait polémique à Strasbourg et de manière générale dans toute la France.


Strasbourg : triste capitale des voitures brûlées

Si les premiers feux de voitures en France ont été constatés à Villeurbanne en 1976, le phénomène des voitures brûlées lors de la Saint-Sylvestre est né à Strasbourg le 31 décembre 1995.

Fin des années 90 début 2000, le phénomène atteint son point culminant avec des centaines de voitures détruites à chaque Saint-Sylvestre. Depuis il régresse constamment, mais beaucoup de voitures sont toujours détruites dans la nuit du 31 décembre.

Le constat est le même à chaque Saint-Sylvestre depuis l'apparition du phénomène, Strasbourg est la ville qui compte le plus de voitures brûlées en France. La ville est d'ailleurs tristement renommée "capitale des voitures brûlées".

A chaque 1er de l'an, Strasbourg fait la "Une" de tous les journaux nationaux pour le chiffre record de ses feux de voitures. Si les voitures brûlent partout en France, les médias utilisent en permanence les images filmées à Strasbourg pour illustrer leurs reportages le 1er janvier (et les jours suivants). De quoi largement dégrader l'image de la Ville alors que la situation est la même sur tout le territoire.

Image


Divulgation des chiffres : bonne ou mauvaise chose ?

Certains préfère divulguer les chiffres pour ne rien cacher, pour assurer la transparence comme ce fût le cas lors du nouvel an 2013 avec Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, alors que ses prédécesseurs Brice Hortefeux et Claude Guéant refusaient de les divulguer depuis 2010 pour ne pas amplifier le phénomène.

Ils affirmaient que le fait de divulguer les chiffres entretenait le concours entre quartiers, villes et département, pour savoir qui en aurait brûlé le plus.

Les derniers chiffres de 2009 faisaient état de 1 147 voitures brûlées dans toute la France, ceux de 2013 font état de 1 193 voitures brûlées, il y a bien une hausse, mais selon Manuel Valls les voitures brûlées par propagation et les 2 roues incendiés n'étaient pas comptés les années précédentes, alors qu'en 2013 il en est tenu compte.

La non-divulgation des chiffres est-t-elle destinée a apaiser les choses ou s'agit-il de cacher l'incompétence des pouvoirs publics à enrayer le phénomène ?


Les chiffres officiels ne sont pas fiables

Les chiffres officiels des voitures brûlées sont très loin de la vérité, ils sont très minorés, en raison du système de comptabilisation.

Les statistiques officielles ne prennent pas en compte tout véhicule brûlé partiellement, par propagation, par rayonnement. De même, lorsque plusieurs véhicules sont incendiés simultanément au même endroit, un seul véhicule est comptabilisé.

Au final, ne sont comptés que les véhicules incendiés volontairement et complètement calcinés tout en étant isolé. Le chiffre est de fait très inférieur à la réalité.

En plus de ce système de comptabilisation, lors du nouvel an, certains véhicules incendiés ne font même pas l'objet d'un signalement aux pompiers et sont retrouvés un peu plus tard, ils n'entrent donc pas dans les chiffres, chiffres qui sont d'ailleurs arrêtés le 1er janvier à 6h00. Donc les carcasses retrouvées après 6h00 ne sont pas comptées.


Les carcasses sont cachées

A Strasbourg, les carcasses de voitures brûlées sont officiellement entreposées à la fourrière communautaire, mais en réalité sont réparties en plus sur une dizaine d'autres sites tenus secrets pour masquer l'ampleur des destructions. Du coup, chaque année, les chiffres du nouvel an font polémique la préfecture ou la municipalité révèlent les chiffres officiels tandis que l'opposition en révèlent d'autres bien plus important en allant compter les carcasses dans tous les sites de stockage, mais ne révèle que les chiffres de la fourrière pour ne pas avoir à dévoiler les autres lieux, tout en reconnaissant qu'il y a bien une dizaine de lieux secrets. S'ensuit les chiffres des pompiers, puis des assurances, mais aucun ne correspond et ne reflète la vérité.

Image
Fourrière communautaire de Strasbourg un 1er janvier.


Comment procéder à l'avenir ?

Faut-il révéler les chiffres par soucis de transparence ? Car après tout, les citoyens ont le droit de savoir ce qui ce passe dans leur pays, surtout avec un phénomène qui peut frapper n'importe quelle famille. Mais cela favoriserait-il le concours entre quartiers, villes et départements ?
Au contraire, faut-il cacher les chiffres pour espérer une régression du phénomène ? Mais cela aurait pour conséquence de cacher l'ampleur de faits, si le bilan n'est pas publié, ne peut-on pas y voir une manière de cacher l'incompétence des autorités à combattre ces faits ?

Si la décision est prise de les divulguer, il faut que cela soit fait en prenant en compte toutes les voitures détruites, sinon cela ne sert à rien !

Oui les voitures brûlent, oui, une voiture brûlée est toujours une de trop ! Alors au-delà de la question des chiffres, comment faire pour que le phénomène régresse ?



Vous aussi, venez donner votre avis sur les voitures brûlées.

Répondre à ce message